Cancer chez les enfants : les types les plus fréquents

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Le cancer chez les enfants est une réalité bouleversante qui affecte des milliers de familles chaque année. Contrairement aux cancers chez les adultes, ceux des enfants sont souvent le résultat de mutations génétiques plutôt que de facteurs environnementaux. La leucémie, les tumeurs cérébrales et les lymphomes figurent parmi les types de cancers les plus fréquents chez les jeunes patients.

Chaque type de cancer pédiatrique présente ses propres défis en matière de diagnostic et de traitement. Les avancées médicales permettent d’améliorer les taux de survie, mais la recherche continue d’être essentielle pour offrir de meilleures options thérapeutiques et un espoir renouvelé aux familles touchées.

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Les types de cancers pédiatriques les plus fréquents

Les cancers pédiatriques se déclinent en une multitude de formes, chacune avec ses spécificités. Parmi les plus fréquents, les leucémies se démarquent. Les leucémies représentent 30 % de l’ensemble des affections malignes chez les enfants. Elles affectent principalement la moelle osseuse et le sang, perturbant la production normale des cellules sanguines.

Les tumeurs cérébrales suivent de près, constituant 25 % des cancers pédiatriques. Ces tumeurs, localisées dans le cerveau ou la moelle épinière, présentent une complexité particulière en raison de leur emplacement délicat, rendant le traitement et l’intervention chirurgicale plus compliqués.

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Les lymphomes, quant à eux, concernent le système lymphatique. Ils se divisent en deux catégories principales : les lymphomes hodgkiniens et non hodgkiniens. Les lymphomes abdominaux et thoraciques affichent actuellement des taux de guérison de 75 à 90 %.

Le néphroblastome, ou tumeur de Wilms, affecte les reins. Heureusement, 90 % des cas sont guéris grâce aux traitements actuels. Les ostéosarcomes, des tumeurs osseuses des os longs, et les sarcomes, représentant 6 à 7 % des tumeurs chez les enfants et adolescents, constituent aussi des formes notables de cancers pédiatriques.

Les neuroblastomes, des tumeurs du système nerveux sympathique, complètent ce sombre tableau. L’ensemble de ces cancers exige une vigilance constante et une recherche inlassable pour améliorer les traitements et les taux de survie.

Les symptômes et le diagnostic

La détection précoce des cancers pédiatriques repose sur la vigilance face à certains symptômes. Ces symptômes varient selon le type de cancer, mais certains signes communs peuvent alerter :

  • Fatigue persistante
  • Pâleur inexpliquée
  • Perte de poids
  • Douleurs osseuses
  • Gonflement des ganglions lymphatiques
  • Ecchymoses ou saignements excessifs

Le professeur André Baruchel, spécialiste des leucémies à l’hôpital universitaire Robert Debré, souligne l’importance d’une vigilance accrue des parents et des médecins. Les examens cliniques, associés à des analyses de sang et à des biopsies, permettent de poser un diagnostic précis.

Les méthodes de diagnostic

Les méthodes de diagnostic se diversifient pour chaque type de cancer. Par exemple, les leucémies se détectent principalement via des analyses de la moelle osseuse et des tests sanguins. En revanche, les tumeurs cérébrales nécessitent des imageries par résonance magnétique (IRM) ou des tomodensitométries (TDM).

Le Dr. Sabine Irtan, spécialiste du néphroblastome, met en avant l’importance des échographies abdominales et des biopsies rénales pour diagnostiquer ce type de tumeur. Ces examens permettent de déterminer la nature et l’étendue de la tumeur, base essentielle pour établir un plan de traitement adapté.

Le rôle des spécialistes

La collaboration entre experts est fondamentale. La fondation ARC collabore étroitement avec des professionnels comme le professeur Baruchel pour financer la recherche et améliorer les outils diagnostiques. Cette synergie entre chercheurs et cliniciens contribue à affiner les protocoles de diagnostic, augmentant ainsi les chances de détection précoce et de traitement efficace.

enfants cancer

Les options de traitement et les perspectives

Les options thérapeutiques pour les cancers pédiatriques reposent sur une combinaison de stratégies. La chimiothérapie, la chirurgie et la radiothérapie constituent les piliers du traitement. Le Groupe Franco-Africain d’Oncologie Pédiatrique, basé à Gustave Roussy à Villejuif, explore constamment de nouvelles approches pour améliorer les taux de survie.

Chimiothérapie et radiothérapie

La chimiothérapie, utilisée pour cibler les cellules cancéreuses, demeure une modalité centrale, surtout dans les cas de leucémies et de lymphomes. La radiothérapie, quant à elle, est souvent employée pour traiter les tumeurs cérébrales et les ostéosarcomes. Ces traitements, en dépit de leurs effets secondaires, offrent des taux de guérison significatifs. Par exemple, 90 % des néphroblastomes sont guéris par les traitements actuels.

Les avancées chirurgicales

Les techniques chirurgicales ont aussi évolué. Les interventions mini-invasives permettent d’extraire les tumeurs avec une précision accrue, réduisant ainsi les complications post-opératoires. Des centres comme Gustave Roussy innovent en intégrant des technologies de pointe pour améliorer les résultats des traitements chirurgicaux.

Perspectives et recherche

Aux États-Unis, environ 10 000 cas de cancer devraient être diagnostiqués en 2024 chez les enfants de la naissance à 14 ans. Cette statistique souligne la nécessité d’investir dans la recherche et les collaborations internationales. La Fondation ARC et d’autres organismes continuent de financer des études pour développer des traitements moins invasifs et plus efficaces, augmentant ainsi les chances de survie et la qualité de vie des jeunes patients.